Podcast La Traversée, épisode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d’eau libre.

Comment pratiquer notre discipline, conserver et batir son indentité sans compétition et sans règlement spécifique, et qui de mieux qu’un juge arbitre (mais pas seulement) pour nous parler d’eau libre en compétition. 

Philippe Zinsmeister est cet amoureux de la discipline qui bénévolement arbitre (et forme à l’arbitrage) en eau libre. Il sillone la France avec son fils Julien Zinsmeister vainqueur de dizaines d’épreuves en coupe de France et multiple champion du monde en Ice Swimming.

Comprenez que ces deux là sont synomymes d’eau libre sous toutes ses formes. Dès lors il paraissait indispensable en ce début de saison de faire un point sur le règlement Aqua et sur ses déclinaisons en coupe de France (port de la combinaison, délais de fin de course, qualification pour les phases finales). 

Mais aussi de revenir sur quelques polémiques de notre discipline notamment les derniers championnats d’Europe du 25km ou les Jeux Olympiques de Rio et la disqualification d’Aurélie Muller, du point de vue d’un juge arbitre expérimenté.

Une rencontre et une discussion passionnante autour de l’eau libre.

Philippe Zinsmeister un grand monsieur de l’eau libre et une garantie que la compétition se passera bien.

La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre La traversée (le podcast de l'eau libre sous toutes ses formes)

Comment pratiquer notre discipline, conserver et batir son indentité sans compétition et sans règlement spécifique, et qui de mieux qu'un juge arbitre (mais pas seulement) pour nous parler d'eau libre en compétition.  Philippe Zinsmeister est cet amoureux de la discipline qui bénévolement arbitre (et forme à l'arbitrage) en eau libre. Il sillone la France avec son fils Julien Zinsmeister vainqueur de dizaines d'épreuves en coupe de France et multiple champion du monde en Ice Swimming. Comprenez que ces deux là sont synomymes d'eau libre sous toutes ses formes. Dès lors il paraissait indispensable en ce début de saison de faire un point sur le règlement Aqua et sur ses déclinaisons en coupe de France (port de la combinaison, délais de fin de course, qualification pour les phases finales).  Mais aussi de revenir sur quelques polémiques de notre discipline notamment les derniers championnats d'Europe du 25km ou les Jeux Olympiques de Rio et la disqualification d'Aurélie Muller, du point de vue d'un juge arbitre expérimenté. Une rencontre et une discussion passionante autour de l'eau libre.
  1. La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre
  2. La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène
  3. La Traversée, épisode 07 : André Soulières, la traversée du Lac Tremblant
  4. La Traversée, Hors Série 01 : se lancer dans l'eau libre, analyse du plan d'eau
  5. La Traversée, épisode 06 : Nager en pleine ville grâce aux Open Swim Stars et Laurent Neuville

Le Podcast La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène.

Ce deuxième hors série va permettre après la question du plan d’eau, d’aborder les causes et les conséquences du froid et donc de l’hyporthermie en natation en eau libre et de traiter du cas épineux du port de la combinaison néoprène pour pratiquer notre discipline notamment en compétition en appliquant les réglements multiples qui peuvent se rencontrer lors d’une saison faite de courses locales ou de coupe ou de championnats de France.

Il est difficile de s’y retrouver et donc il paraissait essentiel après avoir décrit rapidement les risques du froid que vous pouvez aussi retrouver sur le blog, de faire le point sur les différentes qualités de néoprène et donc de combinaison en fonction de la discipline (eau libre, triathlon ou swim run) ou des objectifs.

Vous pouvez retrouver un test que j’ai pu effectuer sur un modèle Arena en 2019.

La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre La traversée (le podcast de l'eau libre sous toutes ses formes)

Comment pratiquer notre discipline, conserver et batir son indentité sans compétition et sans règlement spécifique, et qui de mieux qu'un juge arbitre (mais pas seulement) pour nous parler d'eau libre en compétition.  Philippe Zinsmeister est cet amoureux de la discipline qui bénévolement arbitre (et forme à l'arbitrage) en eau libre. Il sillone la France avec son fils Julien Zinsmeister vainqueur de dizaines d'épreuves en coupe de France et multiple champion du monde en Ice Swimming. Comprenez que ces deux là sont synomymes d'eau libre sous toutes ses formes. Dès lors il paraissait indispensable en ce début de saison de faire un point sur le règlement Aqua et sur ses déclinaisons en coupe de France (port de la combinaison, délais de fin de course, qualification pour les phases finales).  Mais aussi de revenir sur quelques polémiques de notre discipline notamment les derniers championnats d'Europe du 25km ou les Jeux Olympiques de Rio et la disqualification d'Aurélie Muller, du point de vue d'un juge arbitre expérimenté. Une rencontre et une discussion passionante autour de l'eau libre.
  1. La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre
  2. La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène
  3. La Traversée, épisode 07 : André Soulières, la traversée du Lac Tremblant
  4. La Traversée, Hors Série 01 : se lancer dans l'eau libre, analyse du plan d'eau
  5. La Traversée, épisode 06 : Nager en pleine ville grâce aux Open Swim Stars et Laurent Neuville

La Traversée épisode 07: André Soulières et la traversée du lac Tremblant

André Soulières organise depuis 2016 la traversée du Lac Tremblant au Québec qui devient, notamment le 15km, une épreuve de très haut niveau que les meilleurs nageurs de cette distance commencent à inscrire à leur calendrier dont Bertrand Venturi qui en est devenu l’ambassadeur. Il fut vice champion d’Europe du 25km en 2010 et aujourd’hui entraine le Neptune Olympique Frontignais et co-organisteur du très beau Thau Swim Trek dont on parlait déjà dans le podcast il y a peu. 

Se pourrait-il que les lacs canadiens deviennent le lieu de rencontre estival des meilleurs « marathoniens » de la natation avec pourquoi pas la mise en place d’un circuit qui remplacerait ce que la Fina ne souhaite plus promouvoir au plus haut niveau, à savoir toutes les distances au delà de 10km.

Il nous raconte la genèse de ce projet et son expansion, son ouverture au grand public et les grands noms qui ont remporté cette épreuve et ont écrit son histoire qui fait de cette épreuve, avec la traversée internationale du Lac Saint Jean le week-end précédent deux étapes clés de la nage longue distance.

Le Québec pourrait devenir la destination des amoureux de l’eau libre.

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Comment pratiquer notre discipline, conserver et batir son indentité sans compétition et sans règlement spécifique, et qui de mieux qu'un juge arbitre (mais pas seulement) pour nous parler d'eau libre en compétition.  Philippe Zinsmeister est cet amoureux de la discipline qui bénévolement arbitre (et forme à l'arbitrage) en eau libre. Il sillone la France avec son fils Julien Zinsmeister vainqueur de dizaines d'épreuves en coupe de France et multiple champion du monde en Ice Swimming. Comprenez que ces deux là sont synomymes d'eau libre sous toutes ses formes. Dès lors il paraissait indispensable en ce début de saison de faire un point sur le règlement Aqua et sur ses déclinaisons en coupe de France (port de la combinaison, délais de fin de course, qualification pour les phases finales).  Mais aussi de revenir sur quelques polémiques de notre discipline notamment les derniers championnats d'Europe du 25km ou les Jeux Olympiques de Rio et la disqualification d'Aurélie Muller, du point de vue d'un juge arbitre expérimenté. Une rencontre et une discussion passionante autour de l'eau libre.
  1. La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre
  2. La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène
  3. La Traversée, épisode 07 : André Soulières, la traversée du Lac Tremblant
  4. La Traversée, Hors Série 01 : se lancer dans l'eau libre, analyse du plan d'eau
  5. La Traversée, épisode 06 : Nager en pleine ville grâce aux Open Swim Stars et Laurent Neuville

La Traversée, Hors Série 01 : se lancer dans l’eau libre, analyse du plan d’eau

Désormais en parallèle des entretiens décadaires avec des personnalités de la natation en eau libre, vous retrouverez aussi des épisodes didactiques afin de se lancer dans la discipline, en loisir ou en compétition, sur le choix du matériel, les entrainements ou la sécurité.

Voici donc le premier de ces hors séries qui présentent les difficultés et les risques que l’on rencontrera sur chaque type de plan d’eau (mer, rivière, lac) et sur les moyens d’y évoluer le plus sereinement possible après une analyse rationnelle du spot.

On y aborde les problématiques des marées, des pollutions, des vagues et des courants, des variations de températures, du matériel à emporter avec soi et des réflexes à avoir y compris quand on nage seul notamment en analysant le plan d’eau pour mieux en déceler des dangers.

Test du Dial la balise de la SNSM 

La carte et le territoire 

La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre La traversée (le podcast de l'eau libre sous toutes ses formes)

Comment pratiquer notre discipline, conserver et batir son indentité sans compétition et sans règlement spécifique, et qui de mieux qu'un juge arbitre (mais pas seulement) pour nous parler d'eau libre en compétition.  Philippe Zinsmeister est cet amoureux de la discipline qui bénévolement arbitre (et forme à l'arbitrage) en eau libre. Il sillone la France avec son fils Julien Zinsmeister vainqueur de dizaines d'épreuves en coupe de France et multiple champion du monde en Ice Swimming. Comprenez que ces deux là sont synomymes d'eau libre sous toutes ses formes. Dès lors il paraissait indispensable en ce début de saison de faire un point sur le règlement Aqua et sur ses déclinaisons en coupe de France (port de la combinaison, délais de fin de course, qualification pour les phases finales).  Mais aussi de revenir sur quelques polémiques de notre discipline notamment les derniers championnats d'Europe du 25km ou les Jeux Olympiques de Rio et la disqualification d'Aurélie Muller, du point de vue d'un juge arbitre expérimenté. Une rencontre et une discussion passionante autour de l'eau libre.
  1. La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre
  2. La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène
  3. La Traversée, épisode 07 : André Soulières, la traversée du Lac Tremblant
  4. La Traversée, Hors Série 01 : se lancer dans l'eau libre, analyse du plan d'eau
  5. La Traversée, épisode 06 : Nager en pleine ville grâce aux Open Swim Stars et Laurent Neuville

La Traversée épisode 06 : Nager en pleine ville avec Laurent Neuville

Laurent Neuville après avoir participé à deux olympiades dit qu’avec son compère Stéphane Caron ils veulent redonner un peu de ce que la natation leur a apporté. Le message est plaisant et ils le font plutot très bien à travers leur organisation de courses Open Swim Stars qui, après un raté pour faire nager 3500 nageurs dans la Seine en 2012, accueille en plein centre ville tous les étés depuis 2015 des milliers d’amateurs d’eau libre sur de très beaux parcours. 

Ayant participé à l’étape parisienne depuis le début ou presque et adorant l’idée de se réapproprier ces lieux de nage urbains je voulais mettre en avant cette organisation et aborder aussi les problématiques de sécurité et les enjeux en matière de qualité des eaux et de bilan carbone.

La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre La traversée (le podcast de l'eau libre sous toutes ses formes)

Comment pratiquer notre discipline, conserver et batir son indentité sans compétition et sans règlement spécifique, et qui de mieux qu'un juge arbitre (mais pas seulement) pour nous parler d'eau libre en compétition.  Philippe Zinsmeister est cet amoureux de la discipline qui bénévolement arbitre (et forme à l'arbitrage) en eau libre. Il sillone la France avec son fils Julien Zinsmeister vainqueur de dizaines d'épreuves en coupe de France et multiple champion du monde en Ice Swimming. Comprenez que ces deux là sont synomymes d'eau libre sous toutes ses formes. Dès lors il paraissait indispensable en ce début de saison de faire un point sur le règlement Aqua et sur ses déclinaisons en coupe de France (port de la combinaison, délais de fin de course, qualification pour les phases finales).  Mais aussi de revenir sur quelques polémiques de notre discipline notamment les derniers championnats d'Europe du 25km ou les Jeux Olympiques de Rio et la disqualification d'Aurélie Muller, du point de vue d'un juge arbitre expérimenté. Une rencontre et une discussion passionante autour de l'eau libre.
  1. La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre
  2. La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène
  3. La Traversée, épisode 07 : André Soulières, la traversée du Lac Tremblant
  4. La Traversée, Hors Série 01 : se lancer dans l'eau libre, analyse du plan d'eau
  5. La Traversée, épisode 06 : Nager en pleine ville grâce aux Open Swim Stars et Laurent Neuville

La Traversée, épisode 05 : Marie-Claire Fortin et la nage en eau libre au Québec

Marie Claire Fortin est une nageuse « récréative » du Québec qui a initié un site web pour partager et encourager le développement de la nage en eau libre dans sa province :

https://www.nageeneaulibre.ca/

On y retrouve classiquement les lacs et les rivières dans lesquels on peut nager et aussi, ceux, dans lesquels, des groupes de nage sont constitués ou des compétitions ont lieu pendant la courte saison de nage estivale de juin à fin aout. 

Mais, au delà de cette compilation d’informations déjà très utile, elle soulève aussi la problématique de l’accès à ces biens publics du fait de la privatisation intensive des rives et des bords de lacs qui rendent impossible la pratique dans les pourtant très nombreux points d’eau du Québec.

En effet si l’eau est par la loi un bien commun dans lequel chacun peut évoluer librement, dans les faits il faut soit payer pour accéder à une plage publique soit se résigner car tous les terrains entourant le lac sont privés et qu’aucun accès n’est prévu.

Elle cherche donc à permettre une médiation entre les nageurs, les municipalités et les propriétaires voire les autres usages du lac.

On y parle donc de club d’eau libre estival, de préservation écologique de ces espaces et de cohabitation avec les autres pratiquants de sports nautiques mais aussi de développement de la discipline dans le long terme avec ou sans la fédération de natation québécoise.

La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre La traversée (le podcast de l'eau libre sous toutes ses formes)

Comment pratiquer notre discipline, conserver et batir son indentité sans compétition et sans règlement spécifique, et qui de mieux qu'un juge arbitre (mais pas seulement) pour nous parler d'eau libre en compétition.  Philippe Zinsmeister est cet amoureux de la discipline qui bénévolement arbitre (et forme à l'arbitrage) en eau libre. Il sillone la France avec son fils Julien Zinsmeister vainqueur de dizaines d'épreuves en coupe de France et multiple champion du monde en Ice Swimming. Comprenez que ces deux là sont synomymes d'eau libre sous toutes ses formes. Dès lors il paraissait indispensable en ce début de saison de faire un point sur le règlement Aqua et sur ses déclinaisons en coupe de France (port de la combinaison, délais de fin de course, qualification pour les phases finales).  Mais aussi de revenir sur quelques polémiques de notre discipline notamment les derniers championnats d'Europe du 25km ou les Jeux Olympiques de Rio et la disqualification d'Aurélie Muller, du point de vue d'un juge arbitre expérimenté. Une rencontre et une discussion passionante autour de l'eau libre.
  1. La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre
  2. La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène
  3. La Traversée, épisode 07 : André Soulières, la traversée du Lac Tremblant
  4. La Traversée, Hors Série 01 : se lancer dans l'eau libre, analyse du plan d'eau
  5. La Traversée, épisode 06 : Nager en pleine ville grâce aux Open Swim Stars et Laurent Neuville

La Traversée, épisode 04 : Laurent Gayraud et le Thau Swim Trek

Après avoir tant cherché les critères qui constituent une mauvaise compétition dans une série d’articles assez complet il parait normal de mettre en avant celles qui sont synonyme d’eau libre à l’état pure. Dans ce cadre là j’avais participé l’an dernier avec mon partenaire de galère (avec lequel j’allais faire Capri-Napoli) et j’y avais croisé pas mal de nageurs confirmés qui avaient comme nous très apprécié l’ambiance, les parcours et le cadre.

Voilà d’une part pourquoi j’y retournerai cette année même si ce n’est plus une coupe de France et que je souhaitais mettre en avant ce genre d’initiative auprès de celles et ceux qui voudraient découvrir l’eau libre ou nager toute ou partie du 26km pour la première fois pendant 4 jours dans un si bel étang.

Nous retrouvons donc dans cet épisode Laurent Gayraud grand amoureux du lieu et de l’eau libre qui nous fait découvrir les dessous d’une telle organisation.

La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre La traversée (le podcast de l'eau libre sous toutes ses formes)

Comment pratiquer notre discipline, conserver et batir son indentité sans compétition et sans règlement spécifique, et qui de mieux qu'un juge arbitre (mais pas seulement) pour nous parler d'eau libre en compétition.  Philippe Zinsmeister est cet amoureux de la discipline qui bénévolement arbitre (et forme à l'arbitrage) en eau libre. Il sillone la France avec son fils Julien Zinsmeister vainqueur de dizaines d'épreuves en coupe de France et multiple champion du monde en Ice Swimming. Comprenez que ces deux là sont synomymes d'eau libre sous toutes ses formes. Dès lors il paraissait indispensable en ce début de saison de faire un point sur le règlement Aqua et sur ses déclinaisons en coupe de France (port de la combinaison, délais de fin de course, qualification pour les phases finales).  Mais aussi de revenir sur quelques polémiques de notre discipline notamment les derniers championnats d'Europe du 25km ou les Jeux Olympiques de Rio et la disqualification d'Aurélie Muller, du point de vue d'un juge arbitre expérimenté. Une rencontre et une discussion passionante autour de l'eau libre.
  1. La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre
  2. La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène
  3. La Traversée, épisode 07 : André Soulières, la traversée du Lac Tremblant
  4. La Traversée, Hors Série 01 : se lancer dans l'eau libre, analyse du plan d'eau
  5. La Traversée, épisode 06 : Nager en pleine ville grâce aux Open Swim Stars et Laurent Neuville

La Traversée, épisode 03, Manon François (Paris Aquatique) nager de la longue distance en tant que Master et jeune maman

Ancienne nageuse de Synchro reconvertie à l’eau libre au sein du club master Paris Aquatique malgré ses craintes du milieu ouvert, elle a su s’aligner sur de longues distances (Swim Saône et Thau Swim Trek) y compris après avoir accouché d’une petite fille.

Elle aborde ses préparations physique et mentale après le confinement pour nager plus de 60km en 4 jours et nous présente le club parisien inclusif qui chaque année fourni un grand nombre de nageuses et nageurs notamment en coupe de France.

Reprendre la natation en compétition longue distance avec un bébé, un choix de vie

La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre La traversée (le podcast de l'eau libre sous toutes ses formes)

  1. La Traversée, Episode 08 : Philippe Zinsmeister un juge arbitre amoureux d'eau libre
  2. La Traversée, Hors Série 02 : le froid et le port du néoprène
  3. La Traversée, épisode 07 : André Soulières, la traversée du Lac Tremblant

La Traversée, épisode 02, Jacques Tuset la préparation mentale en nage marathon et le Ice Swimming

Suite de notre épisode 01 avec Jacques Tuset qui, après nous avoir évoqué l’âge moderne de l’eau libre en France et dans le monde et quelques unes de ses 400 traversées à la nage et ses évasions de prisons revient nous parler de la communauté de la nage marathon, de la préparation mentale et physique mais aussi de l’ice swimming et de la nage avec palmes.

Je vous présente rapidement le personnage :

 Jacques Tuset est un ancien nageur international et fut président du club Aqua Love Sauvetage et dans ce qui nous concerne est un représentant de la Channel Swimming Association en France.

En 2002 il est le premier français à traverser la Manche en 12h40 dans des conditions dantesques et reçoit le trophée Van Hooren dédié aux nageurs ayant traversé dans les plus mauvaises conditions.

En 2005, il est 2e des championnats de France avec palmes sur 20 km (FFESSM) et 1er des championnats de France de sauvetage côtier « épreuve de nage – surf race » (FFSS).

En 2015 et 2017, il figure parmi les 50 nageurs eau libre les plus aventureux au monde selon le magazine « World Open Water Swimming ».

En 2018, il fut intronisé dans le prestigieux « International Marathon Swimming Hall Of Fame » (IMSHOF).

retrouvez le sur les réseaux

https://www.facebook.com/nageevasion

et découvrez son livre

écoutez le podcast sur toutes les plateformes ou ici simplement

La Traversée Saison 01_Episode 01

Episode pilote du podcast la Traversée avec Jacques Tuset qui nous fait l’honneur d’être le premier invité des deux premiers numéros.

Ce ne sera pas de trop pour aborder avec lui l’ensemble de sa carrière et et l’évolution de l’eau libre en France et dans le monde depuis les années 1970 pour celui qui en s’évadant de prison a été honoré du Hall of Fame des Marathon Swimming Association.

Vous pouvez retrouver tous les 10 jours un nouvel épisode de la Traversée sur toutes les plateformes d’écoute.

Vous pouvez aussi écouter le Podcast de l’eau libre sous toutes ses formes sur toutes les plateformes, abonnez vous pour retrouver les prochains épisodes.

https://podcasts.apple.com/us/podcast/la-traversée-saison-01-épisode-01/id1677076484

Existe il des critères objectifs qui définissent une mauvaise compétition? 3/3

•Anglet « full distance » 4.2km, où le syndrome de la course locale que l’on veut soutenir mais…

C’était en aout 2021 que la première édition d’une course dont j’entendais parler mais qui laissait peu de traces sur le net prenait place dans mon calendrier. Nous étions en mode pass-sanitaire (pas demandé lors de l’épreuve, pas plus qu’une licence ou une pièce d’identité, n’importe qui aurait pu nager) et je sortais de chimiothérapie et malgré la saison estivale j’allais nager en néoprène car j’avais parfois froid en piscine. 

Bref je ne partais pas pour une performance mais pour un 4km en ligne droite pour soutenir cette initiative et me remettre à nager. Le nom de « full distance » aurait du éveiller mon instinct et me faire renoncer, mais parfois on veut bien faire, et, la naïveté reprend le dessus, on veut laisser sa chance à une organisation locale qui parait bienveillante. Mais être gentil ça n’est pas un métier et en matière de sport le non respect des athlètes et des règlements devrait être une ligne rouge à ne pas franchir.

Car le jour J on découvre qu’il y a aura un départ et une arrivée sur la plage (malheureusement) mais surtout une sortie à l’australienne. 

Cela mérite peut être que je m’attarde sur le terme qui est propre au triathlon même si personne ne se souvient vraiment le lieu plus précisément ni la date de cette innovation technique qui consiste à faire faire 2 boucles d’une même distance à des nageurs et des les faire sortir de l’eau et courir sur la plage pour marquer le passage entre la première et seconde boucle.

Cherchez Charlie au milieu des néoprènes une tendance trop courante dans l’eau libre.

Certaines épreuves d’eau libre auxquelles j’ai participé ont été jusqu’à me proposer de nager 6km en sortant tous les kilomètres pour faire 6 boucles. Ma sortie à la première boucle fut une sortie définitive pour ma part, il y a une limite à la rigolade surtout aux dépens des nageurs.

Et en l’occurence il n’y a aucune autre raison à chercher ici que le fait que l’organisateur soit lui même un triathlète et qu’il justifie cela par un « spectacle à assurer sur la plage au 2km ». 

Je vous rappelle qu’on aurait pu nager paisiblement en ligne droite à 200-300m du bord et que cette sortie nous faisait juste couper un effort en plein milieu pour 20 spectateurs et organisateurs à tout casser. Rajoutons ici que les règlements d’eau libre prévoient ce cas de figure mais limite, d’une part la partie hors de l’eau à 1% de la distance totale, en précisant que la ligne d’arrivée doit être à 10m maximum de la rive et que la sortie à l’Australienne, d’autre part, ne peut excéder 15m. On en était loin ce jour là. Pour un nageur, qui, alors ne peut pas courir c’est un enfer mais pour la discipline c’est un bon nivellement par la bas. 

Quand la course locale ne dispose pas d’affiche, de briefing ou de juge arbitre allait voir au rayon « horreur ».

Mais, revenons à mon épreuve « full distance » qui ne pouvait pas le jour J faire les 4.2km annoncés car une compétition de surf avait lieu sur la dernière partie de la course et, au Pays Basque, s’il n’y pas (encore) de culture de l’eau libre, celle du surf, est bien présente. Les nageurs devaient donc finir sur la plage précédente, et, de fait, nager uniquement 3.5km. Malgré tout l’organisateur nous jurera jusqu’au départ qu’il s’agissait bien d’eau libre, et, que la distance serait respectée. Ce sera notre seul briefing d’ailleurs.

Je rappelle qu’en eau libre si un nageur peut bénéficier des pieds d’un autre nageur il ne peut pas le toucher d’une part mais surtout si son poisson pilote décide de s’éloigner le second ne peut plus alors lui coller le train, sauf à prendre un carton par le juge arbitre. 

Et en matière de stratégie de course ça fait une différence si le drafting d’une part est donc autorisé comme il l’est en triathlon et que la distance est en fait plus courte de 20%. Car malgré l’impossibilité de nager en direction des bouées que nous ne voyions pas, masquées par la houle, sur ce parcours mal foutu du fait de la sortie à l’australienne qui n’était là que pour « allonger artificiellement la distance », et, à défaut de bateau nous ouvrant la voie nous n’avons nagé que 3500m maximum. Le reste étant de la course à pieds qui je le rappelle ne doit jamais être pris en compte dans la distance annoncée.

Imaginez la même chose sur une course de trail ou sur route où au détour d’un virage vous comprenez que c’est l’arche l’arrivée, et tant pis pour les 2 à 3km qui restaient dans votre esprit, et sur le papier, pour faire la différence avec vos rivaux. Un comble quand le nom de l’épreuve est, je le rappelle, « full distance ».

Signalons que j’ai pu terminer deuxième de cette farce tout d’abord parce que le nageur finissant vraiment deuxième refusera de passer la ligne d’arrivée (une première pour moi mais pour vous dire le niveau de l’organisation). Et que le groupe affûté dans lequel je nage ne collabore pas et se tape dessus (littéralement) et ne varie jamais sa fréquence de coups de bras qu’il soit face ou dos à la houle. 

Donc lorsque je comprends qu’après 3000m et un peu plus nous sommes déjà arrivés et que je m’étais résolu à nager derrière ce paquet de guerriers faute d’énergie suffisante pour me détacher vraiment en pensant qu’on devrait nager plus de 4km. J’accélère avant la dernière bouée et puis je me laisse porter par la houle pour rentrer en bodysurf et mettre 50m à mes concurrents sans avoir besoin de courir sur la plage, de toute façon je refuse habituellement de le faire.

Nous sommes là en face de gens que l’on pourrait croire bienveillants en voulant développer l’eau libre, mais qui le plus souvent n’y voit qu’une opportunité de faire rentrer de l’argent sur le dos de nageurs qui ne diront rien et de triathlètes qui pourront se vanter dans ce cas précis d’avoir nagé « 4200m » en moins d’une heure. Ces organisateurs ne connaissent rien à la discipline alors que, malheureusement pour eux, les règlements existent, les moyens pour bien organiser et sécuriser une course aussi, et ignorer tous ces éléments ne va jamais aider à construire ou consolider une discipline souvent méconnue je l’admets en France mais qui est malgré tout constituée et organisée. 

Que c’est moche de devoir courir ainsi en eau libre surtout sur une sortie à l’australienne

Elle doit paraitre « bankable » pour qu’autant d’organisations se moquent de nous et nous traitent de la sorte.

D’ailleurs cette course locale m’en rappelle quelques autres dont le défi Monte Cristo qui chaque année augmente son nombre de participants et ses frais d’inscription sans pour autant améliorer la qualité de ses prestations. On y retrouve de nombreux nageurs en néoprène qui vont souffrir de la chaleur une fois déposés sur le rocher sans toilette où ils devront attendre longtemps que le départ puisse avoir lieu tellement il y a de monde à faire débarquer sur l’ile. 

Et l’année dernière, pur ce qui concerne les traversée, on ne peut pas dire que la « Catalina Channel » ait reçu des commentaires élogieux de la part du peu de nageurs ayant pu boucler la traversée dans des conditions difficiles certes mais où ils furent sortis de l’eau dans la plus grande confusion.

Cela ne va pas dans le sens du développement serein et sain de notre discipline. Alors désormais si les critères suivants ne sont pas à minima pris en compte fuyez les :

•Prix d’entrée raisonnable

•Distance annoncée réaliste et vérifiée

•Parcours cohérent, pas de sortie à l’australienne si ça n’apporte rien et de la ligne droite plutôt que de la boucle sans fin dès que c’est possible.

•Respect des règlements pour le port du néoprène, du drafting, de l’arrivée sur la plage et autres port de la montre ou de bijoux

•Classement séparant les néoprènes, venus pour s’entrainer pour un ironman®, des nageurs désirant participer à une compétition d’eau libre.

•Sensibilisation accrue au risque d’hyperthermie les jours de chaleur où certains veulent tout de même porter du néoprène.

•Toilettes et vestiaires au départ

•Ravitaillement digne de ce nom

•Préoccupation environnementale pour ne pas laisser de déchets dans l’eau ou sur le site.  

•Briefing digne de ce nom résumant le parcours, le réglement et les consignes de sécurité.

•Pilotes dignes de ce nom, bateaux équipés en conséquence et 

•Dispositif de sécurité adaptée sur et hors de l’eau, inutile de tout parier sur un kayak ou sur un restube.

•Conditions d’annulation ou de fin de course précisées et claires pour tous les acteurs.

•Conditions de remboursement le cas échéant en cas d’annulation de la course.

•Obligation pour tous les nageurs d’avoir une licence FFN en ne reconnaissant plus celle de la FFTri comme ce fut le cas en 2018 pour l’athlétisme.

Et pour le nageur l’obligation d’être bienveillant envers les autres nageurs quelque soit le niveau, mais aussi envers l’organisateur. Ce dernier peut avoir à ajuster sa compétition en fonction de facteurs nouveaux (météo, visibilité ou température de l’eau, nombre de participants) ou encore parce qu’il fait face à un évènement qu’il avait mal ou pas anticipé. Alors le dialogue avec les nageurs peut aider grandement à l’amélioration de l’organisation  à l’avenir et dans tous les cas à l’acceptation par tous que ça n’est qu’un sport.

Et, plus notre identité sera forte, plus ce sport pourra s’exprimer dans toute sa diversité, dans tous les milieux et sur toutes les distances y compris aux championnats du monde où la FINA retire l’épreuve du 25km, mais c’est un autre débat que nous aurons bientôt. En attendant nous aborderons les organisations qui savent vous faire nager et partager un bon moment dans et hors de l’eau pour finir sur une note moins salée, dans le prochain épisode 3 compétitions à faire absolument selon moi.

Existe il des critères objectifs qui définissent une mauvaise compétition? 2/3

• La traversée du Lac Léman LGSA classic (dans sa largeur et ce fut long) 

Si vous avez aimé l’Italie, vous aimerez la Suisse et à défaut d’alcool vous pourrez boire une bouteille d’Evian à l’arrivée pour accompagner la cuillère de salade de lentille et quelques bouts de pain après 13km et plus à négocier la route avec des kayaks qui ne savent pas où aller.

Voilà à peine deux semaines après Capri je me souvenais que je m’étais engagé un an avant le Covid sur cette traversée que je n’avais pas du tout prévue dans mon calendrier 2022

Heureusement il ne s’agit pas d’une course mais d’une traversée par groupe de niveau, les plus lents partent les premiers et les autres dans l’ordre de leurs allures toutes les demies heures. 

Notez bien que l’enjeu n’est pas compétitif mais qu’il y a tout de même, 13km à nager, un marquage des nageurs avec des tatouages, un chronomètre et un classement à défaut de convivialité, de rencontre et d’organisation.

Et effectivement en réalité on se rapproche beaucoup de nos amis italiens avec un briefing du même tonneau la veille au soir avec des diapositives pour faire sa navigation ce qui rappel de mauvais souvenirs et qui fait naitre chez votre serviteur l’idée qu’il existe bien des critères pour définir une traversée mal organisée. La suite me donnera raison.

Au départ tout le monde a le sourire mais porte souvent du néoprène par cette chaude journée d’été de 2020, en 2022 il en était de même

J’appartiens donc au groupe le plus rapide (prévoyant de nager autour de 1’30/100m) partant le cinquième et dernier de Suisse pour rallier Evian en ligne droite. Mais à mon arrivée sur la plage j’assiste au départ du deuxième groupe puis de tous les autres jusqu’au mien et malgré ma prise de contact avec l’organisation tous ces nageurs ne partent pas du tout en direction d’Evian. 

Les facteurs de cette erreur sont multiples et simples. Les nageurs débutants ne savent pas forcément naviguer d’une part, c’est peut être même leur première fois en eau libre et sur une telle distance, on ne voit pas les bouées situées à plus de 2km les unes des autres, et, ils font confiance aux kayaks ou aux autres nageurs. Le biais de confirmation classique, si je suis perdu les autres eux doivent savoir où ils vont, sauf si les autres pensent la même chose que moi. 

Et je confirme que les kayakistes, eux, ne savaient pas du tout où aller et de toute façon regardaient les nageurs pour les « sécuriser » et pas du tout pour les guider.

Tout ce petit monde s’entraine hors du parcours lentement mais surement. Le groupe suivant prenant comme repère le précédent et ainsi de suite. Telle une unité d’artillerie qui viserait l’arbre en boule pour toucher au but un ennemi qu’on ne voit pas. Notre groupe décidait de partir bien plus dans l’axe en fixant un sommet plus facilement repérable qu’un arbre, qui nous indique d’ici l’aplomb du point d’arrivée, selon les diapositives.

La navigation était relativement facile à faire du fait des sommets remarquables à viser tout au long des 13km, jusqu’à ce que les kayaks s’en mêlent.

Si dans les premiers kilomètres tout se passe bien, coopérant avec un nageur italien et sans prendre aucun ravitaillement, l’eau du lac étant suffisant bonne à mon goût. Tout se gâte, après 5 kilomètres, lorsque des kayakistes nous demandent d’abord, puis, nous oblige, à faire route à 45° pour rejoindre je vous le donne en mille, les autres nageurs. Donc nous devons nous détourner dans la route directe pour viser non pas un nouveau sommet ou point repérable mais des nageurs visiblement perdus, et pas du tout en direction de la plage d’arrivée à Evian. Voilà plusieurs minutes en effet que nous les rattrapions et les doublions ne distinguant à peine leurs bouées de sécurités et les bateaux qui les encadraient à près d’un kilomètre sur le côté. 

Nous finirons par nous exécuter après une discussion longue et virile, à contre coeur et nous perdons aussitôt le contact avec les deux autres nageurs qui étaient en tête avec nous mais, qui eux, échapperont à la patrouille, ne s’étant pas arrêtés au check point. Ils arriveront avec plus d’une demie heure d’avance sur nous qui avons nagé plus de 15km au total, en doublant pendant 3km des paquets de nageurs épuisés partis 2 heures avant nous, en brasse parfois, déshydratés et perdus probablement, hagards à coup sûr.

Dans la direction dans laquelle nous allions, il nous était impossible de nous diriger car les diapositives ne nous étaient, maintenant, d’aucun secours. Voilà pourquoi, notre duo décidait vers le huit ou neuvième kilomètre de se réorienter et de quitter cette farandole. Nous partirons sans être rappelé à l’ordre par le sous officier kayakiste car personne ne notera notre dérive discrète et volontaire, et nous nagerons ainsi jusqu’au douzième kilomètre où un bateau vient nous proposer un ravitaillement bienvenu et nous confirmer que nous sommes enfin dans la bonne direction à la différence du peloton que nous avons fui.

J’aurais pu comprendre de rallonger la distance pour arriver en même temps que les derniers, une fois de plus ça n’était pas une course. Voire pour ramener d’autres nageurs ou pour des raisons de sécurité réelles en cas de mauvais temps ou visibilité. Mais dans le cas présent la mise en « danger » du moins en difficulté venait de ces équipes qui avouaient ne pas savoir où était l’arrivée et s’acharnaient à faire progresser les nageurs les uns derrière les autres sans se soucier de l’état de fatigue et de la démoralisation qui allait résulter de cette dérive. Ils auraient pu comprendre que nous allions dans la bonne direction et dès lors, comme nous le proposions, de ramener avec nous les nageurs dans le bon axe.

Ma trace avec la belle déviation au kilomètre 7 pour « rejoindre » les nageurs plus lents sur la mauvaise trace

L’arrivée se jouera au sprint juste pour le principe et la suite sera aussi très rapide car nous sommes mis au régime pain sec et eau. Ce n’est pas faute d’avoir fini dans les premiers mais ça ressemble à une sortie de l’eau en 3h après un 10km en coupe de France où il n’y a plus rien à manger. Et comme en Italie, nous trouverons refuge dans une pizzeria

Ici plusieurs choses auraient du m’alerter, le prix encore très élevé pour un 13km en lac, la présence de trop nombreux triathlètes en néoprène malgré une température dans et hors de l’eau très élevée, donc une absence de réglementation et une organisation qui semble faire du team building plutôt qu’une traversée. À tel point que l’organisation me classera longtemps comme ayant nagé en combinaison tellement le fait de nager ne tissu leur paraissait étrange. 

Les diapositives et la fameuse croyance dans les « kayaks » pour se diriger dans l’eau alors qu’eux ne sont là que pour « sécuriser » la course. Bien souvent cet acteur des courses d’eau libre est assez proche du bénévole en ultra trail qui vous lance : « 200m de côte encore et après ça ne fait que descendre ». Quand, en réalité, il va falloir encore gravir un col pendant plus d’une heure et qu’on a déjà 70km dans les jambes. 

Pour revenir au Léman, le cadre est joli, l’eau est superbe, la ville d’arrivée sympathique, la météo était parfaite, et les nageurs de mon groupe bienveillants, pour le reste ça n’a rien à voir avec de l’eau libre.

Une course d’eau libre ça devrait ressembler à cela, pas de néoprène, un transporteur au bras, de la bagarre en respectant les autres nageurs et les règlements.

Car le point doit maintenant être abordé : de quoi l’eau libre est elle le nom? 

Est-elle une sous discipline, trop exigeante qui doit se niveler par le bas en se mélangeant avec des triathlètes en néoprène et armés de montres gps voire de plaquettes à l’avenir? Doit on obligatoirement nommer une épreuve d’eau libre défi ou challenge, faire de la distance un but en soi et ouvrir l’inscription à tous les licenciés d’un autre sport. Un peu comme si une épreuve de vélo de montagne devait se transformer en épreuve majoritairement sur asphalte car des cyclistes sur route ou pire en gravel voudraient y participer.

Au sein de la FFN si l’on a une licence eau libre on ne peut pas prendre part à des compétitions en bassin mais une licence FFTri permet par contre de nager en eau libre en compétition au moins au niveau coupe de France qui devrait être un circuit favorisant les clubs et les nageurs engagés dans cette discipline.

Si cette dernière ne respecte en rien les règles qui ont construit son image, son esprit et celui des participants qui se reconnaissent dans cette communauté alors elle n’a pas d’avenir et à défaut de se développer va disparaitre en proposant une longue distance de 3.8km comme en triathlon lors d’un Ironman®. Des épreuves sous licence privées ou des disciplines plus « fun » comme le triathlon, le swim-run ou le sauvetage côtier finiront par l’emporter sur l’eau libre dont le nom sera alors utilisé comme un sous produit d’un autre sport en ayant perdu notre identité.

Et c’est ainsi que nous arrivons à notre dernière épreuve catastrophe qui s’était tenue un an auparavant et qui est emblématique de cette dérive.

Existe il des critères objectifs qui définissent une mauvaise compétition? 1/3

Ou comment reconnaitre et ne plus participer à des compétitions d’eau libre qui n’en sont pas.

Car à défaut de terminer systématiquement sur un podium, dans les points, ou, au sprint à la fin d’un 10km, la plupart d’entre nous désire souvent, assez simplement, pratiquer son sport en bonne compagnie et en sécurité dans un lieu agréable et y avoir des échanges et des sensations propres à notre discipline. 

La pratique en compétition de l’eau libre c’est plus souvent cela que la performance pure mais, à son niveau, chacun espère simplement aussi progresser, allonger la distance, nager plus vite, dans de l’eau plus froide, nager sans artifice ou dans des conditions plus difficiles ou dans un cadre impossible à nager hors d’une organisation. Et avoir pu programmer sa saison avec une ou plusieurs épreuves reste une manière de se motiver pour continuer à s’entrainer. 

Pourtant il n’est pas rare de revenir déçu, et plus encore, d’un déplacement à plus de 300km de chez soi, par un certain nombre de facteurs qui transforme un 5km dans un lac en un  « mauvais » remake de « La créature du Lac Noir ». 

Les raisons de cette débâcle ne sont pas forcément à chercher dans la mauvaise forme du jour mais plutôt dans des critères structurels que l’on aurait pu deviner facilement lors de l’inscription tellement une mauvaise compétition se renifle d’assez loin.

Voilà donc une méthode (quasi parfaite) afin de détecter les bonnes et les mauvaises compétitions :

Par soucis d’honnêteté je citerai de vraies compétitions, 3 en l’occurence, auxquelles j’ai participé et bien sûr j’incite les organisateurs en question qui se sentiraient vexés par mes commentaires à me contacter car les colonnes de ce site leurs sont aussi ouvertes s’ils veulent me contredire et enrichir cordialement le débat.

La seconde partie de cet article traitera de compétitions que je recommande vivement (pour finir sur une note positive) sans pour autant avoir un quelconque intérêt commercial à le faire, car je paye chacune de mes inscriptions et je n’organise aucun de ces évènements.

•Capri Napoli 

La plage de départ où règnent les sponsors et la confusion comme l’absence de toilettes

Par ordre chronologique dans notre calendrier débutons avec la plus difficile en terme de distance  mais aussi d’inscription : Capri-Napoli. 

L’un des plus anciens marathon en eau libre en Europe car la première édition date de 1949 entre deux nageurs italiens qui bouclèrent la traversée de 36km (nous reviendrons sur ce point de détail plus tard) en 12 heures. De simple défi elle devient une course, à partir de 1954, quand son organisation dépendra du journal napolitain « Il Mattino ». Ce dernier reparait en effet dans les kiosques depuis quatre ans après son interdiction en 1943 pour connivences avec le régime fasciste.  

Bref, jusqu’en 1993 la course va faire du Golfe de Naples l’un des hauts lieux de notre discipline. Mais elle va alors connaitre un arrêt de dix ans et sera à nouveau reprise en main en 2003 notamment par Luciano Cotena, qui, s’il est nageur et président du club Napoli Aquatica n’en reste pas moins un spécialiste du marketing.

La traversée « open » qui n’est pas la compétition de haut niveau de la FINA, se déroule entre juin et juillet. Elle nécessite un prix d’entrée qui se calcule en centaines d’euros et pour moi qui l’ai faite en Duo (comprendre en relais de 2, ils sont possible jusqu’à 6 nageurs) il fallait compter 500€ par nageur et un tarif « préférentiel » dans un hôtel de son choix, comprendre un à Naples, l’autre à Capri. À ce propos oubliez de suite le charme du bord de mer si vous choisissez l’hôtel proposé ce sera loin du centre et loin de tout avec certes une piscine à votre disposition mais c’est un bassin de 20m maximum, en d’autres termes une piscine d’hôtel.

C’est là qu’aura lieu le briefing la veille de la course (c’est un moment crucial pour juger du sérieux d’un organisateur). 

Première mauvaise nouvelle, les pilotes sont absents de la réunion et aucun point n’aborde la navigation si ce n’est 3 ou 4 diapositives présentant des photographies prises depuis un bateau depuis le départ puis à 20, 10 et 5 km du point d’arrivée. On nous parle d’une course de 36km où l’on est libre donc de faire sa propre route sans avoir un point de passage obligatoire. Se pose alors le double problème, que la distance à vol d’oiseau entre les deux points fait à peine 32km et non pas 36 comme annoncé d’une part et qu’il semblerait que c’est au nageur de faire sa route depuis le niveau zéro (la tête hors de l’eau) car le pilote lui n’est pas là pour cela.

Parlons d’abord du kilométrage annoncé, car il s’agit là d’un critère commun aux mauvaises compétition quand l’organisateur se moque déjà de la distance en l’arrondissant plutôt à la hausse, histoire de flatter votre ego et gonfler la facture. Mais il s’agira tout de même de terminer les 32km car les règles absurdes d’une part et les moyens à votre disposition rendront la quête quasi impossible même à de très bons nageurs. 

Au départ avec le bonnet du club car l’organisation n’en fournit pas un en souvenir, peut être à raison?

En effet, une barrière horaire de 10h vient tel un couperet sortir les nageurs quelles que soient les conditions météo, favorables ou non. Il n’est pas facile de nager à cette allure un 10km contre du vent et des vagues alors plus du triple je vous laisse imaginer la dérive possible.

Mais c’est aussi et surtout parce que le pilote de votre bateau ne vous sera d’aucun secours d’abord parce que pour vous alimenter ou vous piloter tout simplement il vous faudra « un coach » que vous pouvez « louer » à l’organisation, mais ne comptez par sur le « capitaine » du bateau qui dispose tout juste d’un permis côtier mais ni de GPS, ou de Radio VHF et pas non plus de Compas. Pas facile dans ces conditions de garder un cap, et, si jamais le brouillard devait se lever ou la visibilité baisser il serait tout simplement impossible de terminer ou d’être en sécurité sur l’eau. 

En France pour comparaison en semi hauturier (6 à 60 milles d’un abri) les cartes marines et un GPS ainsi qu’une VHF sont obligatoire. Au départ de Capri le point que vous visez est donc à plus de trente kilomètre dans le Golfe et la moindre houle au niveau zéro vous empêchera de voir quoi que ce soit devant vous sur plus des deux premiers tiers du parcours. 

À noter qu’au départ un bateau me coupera la route et manquera de me passer sur le corps en me reprochant de ne pas être près de mon embarcation qui de toute façon n’est pas arrivée.  À juste titre, mon pilote et moi même pensions que les départs étaient différés entre les solos, les duos et les relais. En réalité non, tout le monde part en même temps sans tenir compte du briefing, on sent qu’on est poussé vers l’arrivée et que la journée va être longue.  

Car pour le coup vous risquez de nager 36km sans jamais arriver à destination. Pour votre salut de toute façon après 09h30 de nage si vous n’êtes pas sur le point de toucher terre l’organisation vous sortira de l’eau même à 2km et quelques de l’arrivée. L’important parait être de finir à l’heure pour être tous ensemble pour le « Podium ». 

Et à terre rien ne vous sera épargné, une remise de prix, une médaille et un diplôme, même si vous n’avez pas bouclé la distance. Mais pas de ravitaillement, à part de l’alcool et un bout de pizza froide qui était là presque par hasard. Le bus qui doit vous ramener à votre hôtel si lointain ne viendra pas non plus, mais c’est l’occasion de prendre un taxi avec vos compagnons de galère et de finir dans un restaurant digne de ce nom en se promettant de ne plus jamais revenir sauf pour des vacances, la ville et les habitants en valent largement la peine.

Mon acolyte dans cette galère sans lui je ne serai ni parti, ni arrivé

Donc nous aurons appris que si le spécialiste du marketing prend le dessus sur le nageur l’organisation risque de vous vendre du rêve ou du cauchemar selon que vous pourrez où non vous targuer le lundi matin à la machine à café d’avoir pu terminer cette pourtant belle et mythique traversée. Prix excessif, distance au pif, pilote absent et donc sécurité sur l’eau et respect du règlement à l’occasion, zéro ravitaillement après 9h30 dans l’eau, en font la pire course que j’ai pu faire et de loin, pourtant un lieu magnifique et heureusement pour moi un duo avec mon acolyte, toujours souriant Bernard-Pierre qui fut un très bon compagnon en pleine mer notamment pour faire le point et terminer cette course en 9h31.

La plupart en solo n’arriveront pas à boucler cette traversée car le temps limite, fixe, n’est pas adapté aux conditions du jour, changeantes. Et la dérive possible par le manque d’instrument induit souvent un détour comme le prouve les traces trouvées ici et là, y compris les jours où la course des pros est interrompue. Le Golfe de Napoli est assez capricieux à nager en effet la houle et le vent sont souvent présents, mais si une autre organisation prenait la main sur cette traversée à n’en pas douter je tenterais l’expérience en solo sans cette barrière horaires sortie de nulle part.

Frédéric Romera un excellent nageur français qui a pourtant eu le plus grand mal à terminer. Notez le grand nombre de sponsors de cette épreuve

Résumons les éléments largement défavorables à cette traversée :

•D’abord le prix de plusieurs centaines d’euros pour nager sans pilote, ni instrument. 

•La distance annoncée largement estimée à la hausse.

•L’absence de nourriture et de juge arbitre à bord de chaque bateau pourtant inclus dans le prix et le règlement.

•L’utilisation par certains de néoprène malgré une interdiction justifiée par une température très élevée.

•Le non respect des consignes notamment au départ

•L’absence de toilettes au départ et de test anti dopage à l’arrivée malgré le prix d’inscription 

•Enfin aucune bienveillance et de professionnalisme de la part d’organisateurs qui ignorent la réalité d’une traversée pour des nageurs amateurs en fixant un temps limite 10h. 

La course des professionnels en 2022 arrêtée dans des conditions discutables comme le classement qui en découle

En 2022 rares sont les nageurs ayant pu terminer la course. Ainsi le 08 juillet, 25 nageurs sont arrêtés/retirés bref ne terminent pas quand seul, un duo touche le sable après 09h27 de nage, alors que déjà le 24 juin, 24 nageurs n’avaient pas terminés non plus dont certains pourtant aguerris et bons nageurs furent arrêtés très proche de l’arche finale. Statistiquement vous ne terminerez pas cette course dans ces conditions.

A noter que l’organisation de la course élite fut un désastre en 2022 où une fois de plus les nageurs furent tous arrêtés avant la mi-course. Et malgré à peine 4 heures de nage, l’organisation va établir un classement où comme un hasard 5 nageurs italiens vont terminer aux 5 premières places

Dans le prochain billet nous verrons qu’une traversée de lac peut aussi se transformer en une aventure voire un naufrage pour certains, mais pas pour l’organisation.

Au delà du blog un podcast sur l’eau libre

Il était temps de se renouveler et de favoriser l’échange et les rencontres donc dès le premier trimestre 2022 vous pourrez retrouver ici mais aussi sur l’ensemble des plateformes dédiées, un podcast sur l’eau libre.

On y abordera la compétition en eau libre, en eau froide, la pratique, la préparation et la sécurité au quotidien, celle des plus grands champions mais aussi de nageurs amateurs qui pourtant traversent la Manche ou des Détroits dans des conditions parfois compliquées. On traitera aussi des disciplines un peu à part comme l’apnée, le bodysurf, le sauvetage, la rame longue distance même si l’essentiel des éditions sera consacré aux belles aventures à coup de bras dans les eaux de nos lacs, rivières et océans ou mers préférés. Ce sera une occasion de mettre en lumière des nageurs et nageuses d’absolument tous les profils valides ou non, compétiteurs ou non, bref de faire de belles rencontres.

Retrouvez dès le mois de février prochain nos épisodes et nos longs récits qui vous accompagneront dès que vous n’êtes pas dans l’eau.

Les Classiques estivales du Pays Basque, ou comment bien gérer des courses en mer.

Après avoir débuté la saison d’eau libre en juin et celle de prone paddle un peu plus tôt, il était temps du 13 juillet au 18 aout de faire une pause  ou presque des coupes de France (j’irais nager le combiné de Quiberon fin Juillet) et de se plonger dans les eaux du Pays Basque natal qui offre, au Labourd et au Guipouzcoa  quelques belles traversées. Notez que si je n’ai pas nagé du tout en Biscaye ni dans les lacs qu’offrent les Pyrénées ou les terres intérieures notamment vers Vitoria-Gasteiz ou dans l’Ebre qui borde le sud du Pays Basque il y aussi fort à faire là bas. Je me suis donc limité à des villes de bord de mer ou presque allant de Bayonne à Zumaïa en passant par Zarautz, Saint Sébastien, Hondarrabia et Saint Jean de Luz sur des distances de 1.5 à 5.2km.

Petit tour d’horizon de ce que Euskal Herria a à vous offrir si vous êtes nageur d’eau libre. Et en parallèle quelques techniques spécifiques à la nage en mer car dans ce milieu vous serez confronté aux marées, aux courants, aux vagues et au vent encore plus que dans un lac où l’on tourne souvent sur 1600 à 2500m, ici il s’agira parfois de nager 3000m ou plus en ligne droite dans les éléments avec peu de bouées directionnelles.

La terrain de jeu de cet été 2019, et il reste beaucoup à nager en mer, en lac ou en rivière, je me suis limité au Labourd et au Guipuzcoa

J’ai donc débuté à domicile par la traversée de Baïona (traduire par Bayonne) pour 1500m dans la Nive devant les locaux de l’Aviron Bayonnais, sa section natation organisant cette épreuve pour la deuxième fois. Nous partions avec la marée qui allait nous aider donc durant la moitié du parcours qui consistait en une boucle nous ramenant vers l’embouchure de l’Adour sans toutefois y entrer. Peu d’inscrits, un peu plus de 70 nageurs la plupart en combinaison Néoprène alors que l’eau est chaude et salée donc, car nous sommes à marée montante et que la mer donc rentre dans le fleuve et qu’il fait très chaud au soleil. La première bouée est à 200m à peine de la ligne de départ et nous allons batailler ferme pour ce premier virage, puis la course est pratiquement jouée. J’expérimente ici une première fois dans l’année un retour avec l’aide d’un courant fort qui permet de varier un peu sa technique pour augmenter l’amplitude et la glisse au détriment de la vitesse de bras. Ici un nageur plus long et plus habitué au bodysurf pourra se défaire de ses adversaires en plaçant des coups de bras plus fort et en s’aidant de courts battements de jambes en 2 temps pour s’appuyer sur les vagues et le courant. Ce que je fis pour me hisser à la 11ème place au général et premier en maillot en 22’45 pour 1500m dont la moitié à contre courant. 

La Nive au coeur de Bayonne à marée haute la rivière est donc pleine d’eau salée
Nager devant chez soi un privilège dirait le Maire de la ville

Le lendemain ce sera Traversée de la Baie de Donibane Lohitzun (soit Saint Jean de Luz), aucune idée de l’année de création (année 60 à n’en pas douter) c’est un classique qui se joue tous les 14 juillet et 15 aout, au départ de la plage de Socoa jusqu’à la digue au chevaux sur celle de Saint Jean de luz. Si la veille nous avions droit à des juges arbitres de la FFN, un briefing de course et une arrivée à la plaque digne d’une belle épreuve d’eau libre, ça n’est plus le cas ici. En somme vous êtes un habitué des lieux et vous savez plus ou moins le parcours et les règles sinon ce sera la découverte au milieu de 6500 nageurs, car l’épreuve est très connue et rapide. On termine en courant jusqu’à ligne d’arrivée dans le sable et cela nécessite d’avoir les jambes et donc de les utiliser dans la dernière partie de la natation afin de vasculariser au mieux et de préférer la dynamique de la course à celle de la marche.

Je vais terminer, en combinaison Arena en 22’33 soit 12’’ de moins qu’à Bayonne qui avait 350m de moins sur le papier. Une fois de plus pas la peine de viser un chrono sur cette distance hasardeuse car elle part chaque année à la même heure sans prendre en compte les marées, j’ai déjà mis 26’  sur cette épreuve avec ou sans Néoprène. Ici la Arena Black Carbon m’a vraiment permis de trouver une cadence et une glisse que je n’aurais pas eu sans pour me maintenir proche des premiers aussi en Néoprène. Le gainage « solide » qu’a pu m’apporter cette Arena a vraiment joué dans le très bon chronomètre final.

Je me situe au niveau du troisième rescue paddle alors que les premiers arrivent lors de cette course très rapide, un bon chrono que je dois au prêt de la combinaison Arena Carbon

Le week end suivant, nous avions l’occasion de nous élancer sur les 5200m de la Zarautz-Getaria-Zarautz (étape de la coupe d’Espagne dont le niveau est au moins aussi relevé que celui de la coupe de France mais possède beaucoup plus d’épreuves en mer). Le lendemain  de cette longue distance, près de 3000 nageurs prenaient le départ de Getaria de la 49ème édition, une vraie classique très bien organisée de monisme 3000m qui se termine sur le sable. Nous avions la chance de partir et d’arriver dans l’eau, et de taper un plaque, de nager en pleine mer ,mais le parcours annoncé sur le papier variait largement en réalité et m’empêchait de nager convenablement m’obligeant à attendre un groupe de nageurs qui semblaient mieux pouvoir se repérer pour ne pas rater une bouées à l’écart du parcours. J’ai voulu en effet m’éloigner sur la gauche du peloton de tête pour les garder à l’oeil et placer ma nage un peu seul, mais quand ils ont coopéré et accéléré je les ai littéralement perdu et je ne comprenais pas le demi tour à effectué. J’ai donc attendu, sagement dans un paquet de nageurs moins rapides que j’ai quitté une fois sur le bon chemin proche de l’arrivé dans le port de Zarautz. Une fois de plus je n’aurais aucun mal à augmenter l’amplitude de ma nage pour me séparer de ce groupe qui m’a fait la route sur le dernier tiers du trajet. Mauvais chrono pour moi donc , un repérage à pieds du parcours m’aurait permis de comprendre où se situaient les bouées vertes placées trop proches d’un mur et les rendant peu visibles alors que je les cherchais au milieu de cette crique. Mais il y avait aussi ce choix discutable de vouloir m’éloigner du peloton alors que j’aurais pur bénéficier de l’aspiration et de la navigation. Je boucle donc en 1h17 ce 5.2km mais bien loin du paquet de tête que je tenais pourtant jusqu’à 2000m. 

Une vue d’ensemble de la course et notamment du demi tour devant l’entrée du port de Getaria
A Zumaïa et Bermeo vous pourrez retrouver des paysages connus si vous avez suivi la série Game of Thrones

Je ne vais pas renouveler cette erreur de vouloir nager seul et donc a priori plus confortablement, mais sans profiter du peloton et de son aspiration à Zumaïa lors d’un  3km en mer avec la marée montante pour entrer dans le chenal. Un parcours magnifique au départ d’une des plages qui aura servi aux tournages de Game of Thrones et qui se finit en courant sur le quai à l’intérieur de la ville. La première bouée étant encore placée très proche de la plage (il n’y a aura d’ailleurs que 3 bouées sur le parcours dont 2 à moins de 300m d’écart) il va y avoir une belle bataille pour se placer et nager le long des falaises et flysch qui nous mènent à l’entrée du port où une fois de plus je me fais la belle en travaillant la glisse dans le courant en plein milieu du canal et me laissant pousser par la marée. Un beau parcours, aucun briefing de course mais interdiction de nager en Néoprène comme à Zarautz et partout ailleurs dans le Pays Basque sud,  voire avec une montre ou des bijoux, de l’eau libre à l’état pur. Mais peu de bouées sur le parcours si on connait on sait où aller, si on nage dans le peloton aussi, mais un nageur isolé va perdre pas mal de temps à naviguer. Ici je suis resté dans les pieds de 3 nageurs, une première pour moi qui préfère nager seul, et je les lache dans le chenal pour finir 16ème au général en 38’51 (on sent encore l’effet du courant dans mes chronos). 

Enfin la semaine du 15 aout je vais terminer ce tour du Pays basque par 2 courses dont l’une à Donostia (Saint Sébastien) sur 3000m qui aurait du être une belle traversée un peu à l’image de Zumaïa ou Getaria, et l’autre à Hondarrabia dans la baie de Txingudi qui ne restera pas dans les mémoires.

La Baie de Donostia où se déroule le Paseo Nuevo

Pour la première celle du Paseo Nuevo, nous ne nagerons pas au départ de la plage de Gros mais dans la baie de la Concha pour un plan B compte tenu de la houle. Sur le plan technique je vais devoir, d’une part partir et arriver en courant sur le plage (ce qui va me réveiller au démarrage) mais aussi, rattraper la moitié des nageurs partis dans la vague 2’ avant nous, avec des bonnets verts. En terminant 27ème de cette course et second de ma vague on comprend que j’ai du pas mal naviguer pour trouver un passage notamment au niveau des bouées afin de passer les différents pelotons de bonnets verts à qui je reprenais du temps sur ce parcours en boucle facile malgré une remontée face aux vagues. Je fus le poisson pilote pour la première féminine de ma vague qui s’est mis dans mes pieds à la première bouée et n’en a pas bougé jusqu’à l’arrivée où elle m’a déposé à la course à pieds pour franchir la ligne avec quelques secondes d’avance une belle collaboration car si elle n’a jamais pris un relais elle me motivait en me touchant les pieds. Lors d’un passage dos aux vagues j’ai pu encore pratiquer ce bodysurfing et remonter et larguer une bonne dizaine de nageurs, eux restaient à la même fréquence quand, je travaillais plus en force pour me laisser pousser par le courant et les vagues. 

Le genre de paysage qui vous sera donné à voir pendant la plupart des courses au large au Pays Basque

Traversée de la baie de Txingudi, Hondarrabia, 2.6km avec le courant de la marée descendante, ici ce sera très rapide autant pour le briefing (inexistant) que pour la course (avec un courant énorme sur la première partie) que le compte rendu car à part avoir passé presque une demie heure pour retirer mon bonnet et pu recroiser ainsi des nageurs de Bordeaux ou de Donostia, le reste est à oublier y compris la 25ème place au général.

Donc pour clôturer ce tour du Pays Basque (en sachant qu’il y a encore beaucoup à nager en Biscaye ou en lacs) vous aurez en général une très belle ambiance, un beau parcours ou un plan B en cas de houle trop forte, des vagues, un niveau élevé et du fair play, un briefing d’avant course parfois très sommaire, un beau tee shirt et un bonnet dédié (en finale de coupe de France on repart sans aucun de ces 2 goodies) pour Zumaia et Getaria un catering qui vous aura préparé des pintxos chaudes ou froides pour vous donner envie de flâner après chaque course dans les ruelles des vieilles villes du Pays Basque.